Lancée officiellement par Orange, le 3 décembre 2020, dans 15 communes de France hexagonale, la technologie mobile de 5^ème génération est attendue avec impatience dans les territoires d’outre-mer. Pourtant, en 2018 déjà, l’opérateur historique en Martinique, Orange Caraïbes, testait la 5G avec un débit jusqu’à 4,5 Gbit/s. Alors où en est-on aujourd’hui ? faisons le point sur l’arrivée de la 5G en Martinique.

On parle de 5G pour désigner la cinquième génération de réseau mobile. Elle succède à la 4G qui reste cependant toujours en vigueur. La 5G est actuellement déployée pour faire face au trafic mobile qui ne cesse d’augmenter partout dans le monde. A la clé, un meilleur débit mais aussi des usages répondant aux habitudes de demain : pilotage de véhicules autonomes et même télémédecine par exemple.

En date du 27 novembre 2020, l’Agence nationale des fréquences (ANFR) annonçait avoir autorisé 15 901 sites 5G pour une phase dite d’expérimentation, ce exclusivement en France métropolitaine. Car si les promesses de la 5G sont nombreuses, la révolution tant attendue devrait nécessiter un délai supplémentaire. En effet pour l’heure, seules les bandes 700 MHz et 2,1 GHz dites bandes basses ou bandes neutres, ainsi que la nouvelle bande 3,5 GHz, sont exploitées. Concernant les deux premières, ce sont précisément ces bandes de fréquences qui sont utilisées par les opérateurs pour les réseaux 3G et 4G. Autrement dit, la technologie 5G peut y être accueillie sans que cela ne nécessite d’aménagements spécifiques.

Concernant la nouvelle bande 26 GHz, l’ANFR annonce sur son site Internet, que les enchères ne sont pas prévues avant deux ou trois ans. Il faut dire que de nombreux acteurs l’utilisent déjà comme c’est le cas de l’armée, des opérateurs de satellites ou du Centre national d’études spatiales (CNES).

Le 2 octobre dernier, l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse), autrement dit, le gendarme des télécoms a lancé une consultation publique. Celle-ci est ouverte jusqu’au 18 décembre. Elle interroge sur « de nouvelles fréquences pour les réseaux mobiles en Guadeloupe, en Guyane, en Martinique, à Saint-Barthélemy, à Saint-Martin et à Saint-Pierre-et-Miquelon ». Plus précisément, il s’agit de connaitre les besoins et les usages en matière de 5G, revendiqués par les opérateurs. Et de mieux identifier leur calendrier de déploiement.

Si la 5G fait ses débuts de manière opérationnelle en France Métropolitaine, les ultras marins devront donc quant à eux être encore patients. L’Arcep confirme par ailleurs que c’est la bande 3,5 GHz qui a été retenue pour permettre le déploiement de la 5G en Martinique et ailleurs. Cependant, si la bande 700 MHz est disponible, la bande 3,5 GHz déjà surexploitée, pourrait nécessiter quelques aménagements. En effet, la téléphonie fixe et les services par satellite l’utilisent déjà sur les îles, avec des acteurs comme Outremer Telecom, Caribsat, Canal+ Telecom, , Orange Caraïbe, Dauphin Telecom ou encore Guyacom.